comme certains le save, je suis fan d'urbex (exploration urbaine , voila une definition que l'on doit a Sylvain, l'un des maitre belge de l'exploration: La première définition, la plus classique, est la suivante. Nous vivons dans la ville, la subissons, coincés dans les chemins tracés par les architectes bâtisseurs. L'exploration urbaine consiste à franchir ces limites dessinées par d'autres. Enjamber une barrière, franchir une porte, ramper dans un tunnel, ouvrir une trappe. Toutes ces approches et les recherches qui conduisent à la partie utilitaire de la ville, souvent très esthétique, constituent l'exploration urbaine. Des endroits où vous n'êtes pas supposés aller. Vous quittez la partie toute tracée. Vous explorez.
La deuxième approche est l'exploration des endroits abandonnés. Tourisme industriel, ou explorations décrépites. Souvent pourissant au milieu de la ville, à l'abri des regards, isolés du monde normal. Ici encore, c'est le dernier pas qui fait passer d'un monde à l'autre. Tout bascule. Un pas de plus. Ca y est. Vous êtes à l'intérieur. Vous explorez.)
Donc, je vous propose d'aller visiter une ancienne fabrique de sous vetements, a l'abandon depuis 2001.
NV Bonneterie Bosteels-De Smeth/Bonneterie du Parc. Aalst. Belgique.
Première activité : 1880. Date de construction de l'usine actuelle : 1922. Bâtiment abandonné en mars 2001.
Techniques d'exploration : Affrontez le déluge de neige qui envahit la Belgique. Rentrez par la porte. Dérivez dans l'immensité de l'usine. Hochez bêtement la tête quand le gardien vous demande de ne pas mettre le feu aux bâtiments.
Une multitude de pièces, une foule d'escaliers, un éventail infini de couleurs, une littérature abondante… plongez dans le monde merveilleux de "du Parc".
L'histoire de la bonneterie a débuté en 1880 par la production de gants en laine. Elle a connu un développement rapide pour atteindre 62 employés au début du 20ème siècle et diversifier son offre par la confection de collants et de chaussettes.
L'année 1953 marque un tournant dans l'activité avec la création de la marque "du Parc", spécialisée dans les dessous féminins. Cette ligne, vendue dans les magasins spécialisés, rencontre un vif succès et permet à l'entreprise de devenir le leader du marché de la culotte et d'employer jusqu'à 600 personnes. Les années 70 voit la suite du développement économique de l'usine avec l'extension des bâtiments qui atteignent une superficie de 1.5 hectare. D'autres marques (d'un goût parfois douteux) comme "Minouche" (sic) sont créées.
Le début des années 80 marque le déclin de la bonneterie. La mode change, les coûts de production augmentent et la concurrence des pays émergents entame la rentabilité de l'entreprise. Après deux longues décennies d'agonie, la bonneterie du Parc, accablée par une dette de 17.5 millions d'euros, baisse pavillon à tout jamais. Tout le matériel a été laissé sur place et notamment une quantité importante de colorants pour les fils de tissage. L'humidité s'est chargée ensuite de tresser une multitude de circonvolutions colorées qui sont un plaisir pour les yeux.
Depuis son abandon, la bonneterie a connu une histoire complexe. Elle fut squattée par de nombreuses personnes pendant de longues années qui conservèrent les lieux dans un état irréprochable. Leur expulsion par la police a ouvert la voie à un véritable déferlement de violence. Les bâtiments ont été saccagés et incendiés mais il y reste une atmosphère unique. Une balade au cœur du monstre offre de multiples sensations contradictoires en fonction des pièces que vous visitez. Une constante cependant, la multitude de gouttes d'eau qui s'infiltrent dans la structure, pour ensuite tomber dans un flot musical incessant. Cette musique aquatique fascinante et inquiétante vous fait perdre vos repères et vous empêche d'entendre l'arrivée d'un (pseudo) gardien…
La discussion (en anglais, mon flamand laissant à désirer) prit un tour surréaliste quand le gardien me dit : "Vous pouvez prendre autant de photos que vous voulez. Vous pouvez casser et voler tout ce que vous voulez mais ne mettez pas le feu". Cette apparition fugitive s'est ensuite évaporée dans la pénombre et l'humidité ambiante.
je vous invite a aller voir ce site pour avoir plus de photos
http://www.residues.net/duparc_1.html
voila, si il y a des personnes intéressée..
Dernière édition par Fox le Mar 25 Nov 2008 - 18:59, édité 2 fois