EXPO Guillaume Amorin à Orval

De parents uruguayens, Guillaume Amorin est né en 1967 enAfrique du Nord. Son enfance s’est passée en divers pays européens. Il afait ses primaires en France, en Suisse et au Portugal et ses secondaires enItalie et en Belgique. C’est aux Beaux-Arts de Bruxelles qu’il aterminé ses études. Après quelques années passées en Belgique, il s’est établi en Dordogne où il habite depuis une bonne dizaine d’années.

Un regard particulier sur les paysages et les événements quil’entourent le caractérise. La recherche du binôme « symbolique /couleur » domine sa recherche, toujours à la découverte du mouvementintérieur des éléments. La puissance de la couleur, indépendamment de la forme et le ressenti des quatre éléments lui ont toujours été présents.

Le fond de sa démarche pourrait se résumer comme suit : « revenir aux éléments, c’est revenir à ce qui constitue toute notre condition avec l’agrégat subtil de la notion de Conscience qui l’habite, la domine et la regarde. Les reconnaître, c’est les démarquer en partant de soi, de ce qu’on appellerait sa propre subjectivité, c’est faireagir un peu de conscience au travers de vecteurs qui sont communs à cette subjectivité et à notre condition physique. De la même manière on ne peut ‘décider’ demontrer ce qu’on voit ; l'acte de le montrer participe à cettedynamique. Pour la couleur, c’est nettement plus sensitif. »

Pour Guillaume Amorin, « la couleur était avant la forme. Une forme circonscrit. La couleur fait palpiter. La couleur est une « respirance ». – la« respirance » est ce rythme profond par rapport auquel larespiration n’est, par analogie, que la manifestation frêle et instable- qui insuffle vie à la forme. La couleur est densité de laquelle peuvent naître desformes. L’inverse est plus aléatoire. Donner de l’intensité à la couleur, c’est donner vie à la forme. Faire respirer les intensités de couleur dans une photod’eau – fluide - c’est presque rendre à la couleur sa liberté originelle. »

Aussi loin qu’il remonte dans ses relations à laphotographie, Guillaume Amorin peut dire que, d’une certaine manière, il a toujours été avec elle parce que, dans ce qu’elle lui offrait, elle lui a toujours dit : « Oui » ; parce que l’émotion,le désir d’approfondir les recherches, d’atteindre certainescompositions, d’acquérir la maîtrise de certaines combinaisons,l’ont toujours habité ; parce que les résultats obtenus avec la photographie, loin de le dissuader, l’ont toujours, au contraire, encouragédans son cheminement intérieur, lui permettant de regarder ce qu’il faisait avec ce mélange de satisfaction, de désir non assouvi, d’étonnement. Il ne pense pas avoir ‘décidé’ de faire de la photographie. Parmi les branches qui sont nées en lui il y a longtemps,certaines se sont taries, d’autres continuent à perpétuer leur floraison dans les saisons qui leur sont propres. La photographie fait partie de ces branches.

Cette année, outre à Orval, il entrevoit d’exposer enplusieurs lieux : à Faliro (Athènes), au St John's International School et dans une galerie du Sablon (Bruxelles) ainsi qu’à Périgueux (France) au cours d’une rencontre-exposition

Guillaume AMORIN