par FredericSen Mar 17 Nov 2009 - 20:46
Bonsoir,
Merci pour votre passage.
Pour répondre à ta question Louis, ce champignon ne commet apparemment aucun dégât à la flore de notre pays.
Pour ceux que cela intéresserait je vous joint un petit texte explicatif sur cette espèce:
Source du texte:
Centre d'écologie appliquée du Hainaut
A propos de quelques espèces de champignons invasifs - par Pierre Piérart
Par Bernadette Lamblin, vendredi 11 janvier 2008 à 11:54 :: Article(s) :: #31 :: rss
C’est en octobre 1968 que l’espèce est signalée pour la première fois dans la forêt de Soignes sur un talus au pied de hêtres non loin de l’Etang des Enfants noyés, à Boitsfort.
( rem: Les photos des champignons que vous voyez ici proviennent de ce même talus frédéric)
Le champignon se présente sous la forme d’un œuf gélatineux qui se développe en surface, entouré d’une volve et prolongé par des rhizomorphes comme c’est le cas pour le Phallus. L’œuf de Clathrus est arrondi et présente plusieurs boursouflures ainsi que quelques plaques blanchâtres ; en coupe transversale (voir photo 2) les 5 tentacules rouges sont déjà parfaitement visibles ; sur la coupe longitudinale on en distingue également 1 ou 2 (voir photo 1). La croissance de l’œuf est très lente ; au centre on distingue la gleba visqueuse et olivâtre qui contient les spores. Une fois la volve éclatée l’épanouissement se produit en quelques heures. Par contre, les observations faites par Yvonne Girard indiquent qu’un œuf placé pendant 10 jours au frigo s’y est épanoui en une demi-journée, tandis qu’un œuf mis sous une lampe de 60 watts s’est ouvert complètement en 2 heures. A maturité le champignon présente plusieurs bras triangulaires au nombre de 4 à 7 et de 10 à 15 cm. de long ; ils se courbent et s’inclinent vers l’extérieur pour former une étoile. L’odeur nauséabonde est la même que celle du Phallus et, comme ce dernier, le champignon attire un grand nombre de mouches qui disséminent les spores. Selon Michael l’odeur est encore plus forte que chez Phallus impudicus , elle rappelle celle des Rafflesiacées, ces fameuses plantes parasites sans chlorophylle réduites à des fleurs géantes pouvant atteindre 1 mètre et qui dégagent une odeur fétide attirant des mouches intervenant dans la pollinisation. Chose curieuse, ces Rafflesiacées ont des organes végétatifs très réduits (vu le parasitisme) qui ressemblent même à du mycélium (phénomène de convergence). En forêt de Soignes le champignon se développe sur un sol du type brun assez podzolisé, avec un pH de 4,5 ; la strate herbacé est très pauvre et caractéristique du mor, elle est représentée par Luzula pilosa et Vaccinium myrtillus. Les strates arbustives et arborescentes sont uniquement composées de hêtres. Clathrus archeri pourrait être une espèce saprophyte, humicole et +/- acidophile qui pourrait devenir une espèce compétitive de Phallus impudicus ; néanmoins on peut la retrouver, en France comme en Belgique, sur des sols variés, frais, herbus, sous feuillus et conifères. Son caractère invasif nous paraît moins accusé en Belgique qu’en France.