Les Landes de Gascogne: mon pays natal.

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Pendant ce temps, le muletier reste face à ses bêtes pourtant dociles, mais qui pourraient vouloir bouger et déséquilibrer l'ouvrier au travail sur la charrette.


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Ah ce tas de fumier .... !!
Il était 2 fois plus grand chez mes grands parents et au bord ma grand mère faisait pousser des citrouilles et des melons.
Et la confiture qu'elle faisait avec ces melons ... eh bien cela fait partie de ces goûts connus pendant l'enfance et jamais retrouvés ensuite ....
Assurément la meilleure des confitures dans ma mémoire !!


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A Marquèze, il y a les poulaillers sur "pilotis"déjà montrés plus haut, mais il y a bien sur de la volaille: poule, canards, oies et dindons ...


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Quand on descend du train à Marquèze, on est directement plongé dans un quartier de l'ancien temps, celui que j'ai commencé à vous montrer précédemment.
Mais il y a un deuxième quartier séparé du premier par quelques centaines de mètres de chemin au travers de la forêt.
Je vous propose d'y aller maintenant.


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Bien que la forêt de pins soit ici aussi très clairsemée depuis le passage de la tempête "Klauss", il reste encore de quoi montrer ce qui faisait aussi vivre le pays: la collecte de la résine du pin , la "gemme".

On ne voit plus maintenant du bord des routes, les arbres flanqué de leur pot à résine en terre cuite ..... cette pratique n'a plus cours, et les derniers pots oubliés ont été pris comme souvenirs ....


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Le pin était "saigné" tous les deux ou trois jours au dessus du pot, glissé sous une lamelle/déflecteur en zinc et tenu par un clou.
Quand je voyais passer près de la maison de mes grands parents le "Gemmeur", celui qui allait d'arbre en arbre effectuer l'incision, je le suivais parfois un moment pour observer ce geste précis qui faisait "sauter" une sorte d"écaille de bois de pin et ravivait la plaie qui dans les secondes suivantes suintait déjà la résine.


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Bien que n'étant pas une famille de gemmeurs, nous allions parfois aider les jours de collecte de résine (une fois par mois peut être).

Par contre nous allions toutes les fins d'été, ramasser des sacs entiers de grosse pommes de pins bien sèches et aussi des "gemmelles" (ces éclats d'incision du pin ) qui permettaient en hiver de bien faire démarrer le feu dans la cheminée ou dans la cuisinière à bois.

Lors de la collecte de la résine, le pots étaient "curés" dans un panier spécial, puis les paniers pleins étaient vidés dans ces barriques métalliques, qu'on voit ici sur les pans inclinés qui permettaient de les hisser sur la charrette.


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A quelques kms de là, à LUXEY, le site d'une ancienne usine à Gemme transformé en musée, est le lieu de mémoire de cette industrie disparue.


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On rencontre aussi lors de la traversée de forêt, en direction de l'autre "quartier", des ruches de l'ancien temps.


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Et après une descente en pente douce au milieu de feuillus on arrive au quartier du moulin.

On découvre la belle maison du meunier, et en face sur la photo, le bâtiment du moulin à moudre le grain (blé, orge .....) entraîné par l'eau de la rivière.


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Franchement, elle a belle allure cette maison du meunier, perdue dans la végétation plus dense de ce vallon.


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Avec son jardin attenant.
C'est presque une culture hors sol, ces rectangles de plantations délimités par des roseaux entrelacés.
Je suppose que le sol étant trop pauvre (sable surtout), les emplacements de culture étaient remplis de compost de feuilles et de fumier mélangé. (en tous cas c'est une bonne idée que j'ai retenue car il faut moins se baisser pour cultiver, ce qui doit un peu ménager le dos ....


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La rivière qui au fil des ans a creusé un petit vallon, a un débit bien trop faible pour actionner le moulin.
Aussi les anciens avaient-ils crée une petite retenue d'eau. Celle ci permet d'avoir un volume d'eau en réserve et un petit dénivelé nécessaire à la production d'une force suffisante à l'entraînement en rotation des meules.


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Le moulin est adossé à la retenue d'eau.


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Dans ce moulin à moudre du grain, comme chez tous ses semblables, ce sont des meules rondes en pierre, qui tournent à plat l'une sur l'autre.
L'entraînement se fait par une roue , elle même horizontale, qui reçoit dans ses cavités internes la force du jet d'eau issu d'une tubulure oblique en acier.
(La roue est bien entendu montée sur un axe vertical).


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Comme, je l'ai déjà dit plus avant, chaque quartier vivait en semi autonomie et on retrouve donc dans celui-ci des bâtiments déjà vu dans celui du "haut", pourtant pas éloigné de plus d'un kilomètre et demi.

Il y a bien sur un poulailler sur pilotis, car chaque maison avait son propre élevage de volailles.


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Et chaque quartier avait son four pour son pain. En plus dans ce quartier "du meunier", comment imaginer que celui qui faisait la farine n'aurait pas réalisé son propre pain !!


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On peut voir aussi dans le quartier du meunier à Marquèze, ce bâtiment à usages multiples.
Au rez de chaussée il y a des logements pour les ouvriers (les "brassiers"), et à l'étage un grenier pour les sacs de grain ou de farine.
On remarque dans le coin sous la toiture un colombier... J'ai toujours vu des pigeons élevés chez mes grands parents aussi soit pour être mangés soit pour servir d'appelants ou appeaux vivants pour la chasse aux palombes. Mais ceci est une autre histoire ....


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On peut aussi voir sur ce site, une très belle grange, (ou plus probablement une étable à moutons), à toit de chaume.


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Une promenade en sous-bois, le long de la rivière, nous ramène vers le "Quartier du haut".

La charrette que tiraient les mules a été abandonnée ....


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Mais les bêtes sont à nouveau à l'oeuvre dans un champ.


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Cela peut paraître étonnant, mais il y a de véritables cultures dans les champs du quartier de Marquèze.
On y utilise des variétés de semences des siècles passés et les méthodes de production de ces temps révolus y sont appliquées.


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Il n'y en avait pas encore quand ces photos ont été faites, mais je me souviens des champs de mes grands parents où les tiges des maïs servaient aussi de support aux haricots grimpants plantés aux pieds ....

Les mules sont ici attelées à une herse canadienne (instrument apparu dans les années 1920 dans le sud-ouest) qui va briser les mottes après labourage.


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A ce moment le soleil avait décidé de jouer à cache-cache avec de gros nuages de plus en plus présents.
Il pleuvra d'ailleurs en fin d'après midi ...


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Le berger de Marquèze a rassemblé ses moutons avec l'aide de son chien fidèle, et s'en va les faire "pacager" plus loin sur le vaste site.


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Pour notre part après une collation et un café pris au restaurant du site, nous reprenons le train de 14h 40 à destination de la gare de Sabres .....


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Il faut signaler qu'à coté de la gare, se trouve un immense pavillon avec une exposition permanente intitulée:
"Les Landes de Gascogne, comme vous ne les avez jamais vues" où de nombreux aspects de la vie de la région au cours des deux siècles passés sont abordés.
J'ai été particulièrement sensible à l'évocation des grands incendies qui ont ravagé la région en 1949 (l'année de ma naissance ...). Mon grand père et ses mules avaient participé à la lutte en tractant la citerne d'une tonne d'eau ....

Ce n'est pas si ancien, mais pour moi qui vois régulièrement passer les avions bombardiers d'eau "Canadairs" (et leur six tonnes d'eau à chaque rotation), je mesure dans ce domaine l'évolution des méthode et des techniques !

Dans ce Pavillon de Marquèze, contre la gare de Sabres se tiennent aussi des expositions temporaires.
Celle du moment (en ce mois de septembre 2011) est consacrée à l'archéologie des Landes de Gascogne: Six pieds sous terre ...


Nous reprenons la route de Mont de Marsan au travers de la forêt meurtrie, dont que crains bien qu'elle ne sera plus jamais comme ... avant le passage de Klaus .


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Eh bien voilà, ma petite évocation du passé dans mes Landes natales, au travers de cette visite de l'Ecomusée de Marquèze est terminée.

Je laisse la place à d'autres grands (ou petits) voyageurs.

Puisse ce petit carnet, donner idée à certains d'entre vous d'aller visiter les Landes, et la Gascogne en général. Inutile de vous dire que Marquèze n'est pas le seul centre d'intérêt de cette belle région.
N'oubliez pas qu'on mange très bien dans les landes, aussi ..... !!

Amicales salutations à tous.

... en patois landais: ADISHATZ **


Puma



**= Au revoir









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